Quelle est l’ardeur qui me dévore
Un feu attise mon désir
Les frissons traversent mon corps
Et je ne peux les contenir
Quelle est donc cette maladie
Qui se propage lentement
Quand soudain je perds l’appétit
Et avec mon entendement
C’est tel un maléfice
Comme un sort jeté à mon âme
Quand ton image se glisse
Et toute ma raison entame
Ensorcelée…
Lorsque mon souffle saccadé
Répand mon air que tu habites
Trahissant mon cœur oppressé
Bien au-delà de mes limites
Je me retourne et te respire
Tu es dans l’ombre de mes nuits
Tu me fascines et tu m’attires
Pour mieux hanter toute ma vie
Ce n’est qu’un sortilège
Je ne suis qu’une figurine
Plus rien ne me protège
Jusqu’où veux-tu que je m’incline
Ensorcelée…
Il me faut trouver le moyen
De te chasser de mon esprit
Me libérer de l’envoûtement
Ne pas sombrer dans la folie
Quand ensorcelée tu me tiens
Et me fait perdre l’équilibre
Quand toute entière je t’appartiens
Pour ne plus jamais être libre
Ce n’est qu’un mauvais sort
Jeté par la fatalité
Un charme du dehors
Qui est venu me posséder
Ensorcelée…
Ce n’est que le démon
De ton absence à délivrer
Quand pour un abandon
Je me résous à te quitter
Exorcisée…
Lucie Lith, 2002
Photo de Aron Visuals sur Unsplash
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